Originaire du Portugal, Sara habite en France depuis fin 2023. Elle a grandi avec la langue des signes portugaise comme première langue, avant de maîtriser l’écrit portugais. À son arrivée, elle a commencé à se familiariser avec la langue des signes française, puis a souhaité se former à la langue écrite française. « La grammaire et la syntaxe de la langue écrite française sont vraiment difficiles, mais je m’accroche et je progresse chaque jour », explique Sara. Malgré les défis, elle s’investit pleinement dans les 70 heures de formation FLE proposées par le Greta, réparties en 28 séances individuelles, entre septembre 2024 et mars 2025.

Un accompagnement adapté pour réussir

Pour permettre à Sara de progresser efficacement, une approche pédagogique individualisée a été mise en place, à l’initiative et avec le financement de France travail.  Avec l’appui d’une interface de communication en langue de signes française (une professionnelle de l’association URAPEDA), chaque séance est adaptée aux besoins spécifiques de Sara. « La traduction en langue visuo-gestuelle est essentielle pour que je puisse saisir toutes les subtilités des apprentissages. Mais même sans aide humaine, ma formatrice et moi trouvons des moyens de communiquer avec des supports visuels, le mime ou quelques mots simples à l'écrit », témoigne Sara avec enthousiasme.

Un exemple d’inclusion réussie

Sara aspire à une insertion professionnelle en France, où elle souhaite mettre à profit ses compétences et son expérience passée au Portugal, notamment dans le secteur du commerce et de l’accompagnement des personnes vulnérables.

« Mon handicap n’est pas un frein. En tant que sourds, il faut se battre, mais nous avons des compétences professionnelles à faire valoir. Avec de l’aide et de la motivation, on peut dépasser les barrières ».

Sara Miguel Vitureira

Le parcours de Sara illustre l’engagement du Greta en matière d’accompagnement sur mesure des stagiaires en situation de handicap et à l'action de la cellule handicap. « Sara est extraordinaire, elle a toujours le sourire, elle a envie d’apprendre, envie d’avancer. Pour nous, ce dispositif de compensation par l'Urapeda en langue des signes avec adaptations en FLE est une grande première. Il nous permet d’accompagner Sara dans de bonnes conditions, avec une grande souplesse », conclut Christine Fauquembergue, coordinatrice du Greta. 

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